DÉTOX TON LEXIQUE

Au départ, un constat en plusieurs points :

  1. Les mots ont un sens, souvent plusieurs (polysémie, sens propre et figuré, dénotation et connotation) et parfois ceux-ci sont même contradictoires, quand il ne faut pas, en plus, composer avec des sens alternatifs, des mésemplois, etc.
  2. Les mots servent à penser la réalité. Si on change de mot, si on change leur(s) sens, on influe sur la compréhension ou l’appréhension de cette-ci.
  3. Certains mots ou certaines notions demandent à être replacé.e.s dans un contexte, en perspective d’autres.
  4. « Les mots ont le pouvoir de détruire et de soigner ». (Bouddha). Et leurs effets dépendent de l’intention qui les précèdent, de la quantité reçue, du temps d’exposition, des anticorps dont dispose ou non le sujet. Et cela est d’autant plus vrai à l’heure des réseaux sociaux.
  5. Les niveaux de langue sont des enjeux de pouvoir ou des causes d’enfermement. Comprendre leur complémentarité, être capable de discourir selon plusieurs registres permet d’optimiser sa parole tout en limitant les risques d’incompréhension ou de mise à l’écart subie.

Slameur, je suis bien placé pur savoir que pour écrire et dire, il faut un lexique fiable, partagé et sans équivoque qui ne soit volontaire.

Intervenant extérieur, je mesure régulièrement comment il m’est plus facile d’aborder certaines notions en n’étant que factuel, sans avoir à préserver dans le temps une relation, comme c’est le cas d’un.e enseignant.e avec chaque élève et le groupe.

Cet atelier propose donc de mettre en lumière certaines notions, de s’arrêter sur certains mots, préalablement choisis par ou avec l’équipe éducative, et d’en discuter en classe pour en repréciser ou en clarifier le ou les sens, le ou les usages, éviter confusion et contresens, créer du commun pour partager l’expression.

Il peut être une intervention en soi, ou servir de préalable ou d’introduction à une prise de parole par le biais d’un atelier slam.